Description
Rien à priori ne prédisposait Louis Lecomte à devenir l’un des plus grands écrivains-voyageurs de son temps. Jésuite et mathématicien, il aurait dû ne jamais quitter son cabinet d’études ; mais son bel esprit est remarqué par Louis XIV, qui le dépêche à la cour de Pékin afin d’y convertir à la vraie Foi les mandarins en place. Son récit est un des plus précieux témoignages occidentaux sur la Chine. Le 23 juillet 1687, dans la vingt-sixième année du règne de Kangxi, cinq jésuites français touchaient le rivage du Zhejiang. Partis du royaume de Siam un mois plus tôt, les Pères Bouvet, de Fontaney, Gerbillon, Le Comte et de Visdelou sont missionnaires à la cour de Chine en qualité de « mathématiciens du Roy de France ».
Les Nouveaux mémoires sont composés de quatorze lettres dont chacune est nommément adressée à un grand personnage du royaume, de la duchesse de Nemours à l’archevêque de Reims, en passant par le Père de La Chaize, le confesseur du Roi, ou le neveu de Colbert, Torcy, secrétaire d’État pour les affaires étrangères. Édifiantes et curieuses avant l’heure, elles évoquent successivement le voyage de Le Comte et de ses compagnons du Siam jusqu’à Pékin ; la manière dont l’Empereur les reçut et ce qu’ils virent dans la capitale ; les villes, les bâtiments et les ouvrages les plus considérables du pays ; le climat, les terres, les canaux, les rivières et les fruits ; le caractère particulier de la nation chinoise, son antiquité, sa noblesse, ses bonnes et ses mauvaises qualités ; sa propreté et sa magnificence.
Un jésuite à Pékin, Nouveaux mémoires sur l’état présent de la Chine 1687-1692. Fort in-8. Broché, couverture illustrée en couleurs. Édition rigoureusement complète, établie d’après le texte de l’édition de 1697 avec ses illustrations. Annoté et présenté par Frédérique Touboul-Bouyeure. L’orthographe, l’accentuation et la ponctuation ont été rétablies selon l’usage actuel. Très bel exemplaire : comme neuf.